Le mobilier archéologique, de sa découverte à son exposition

Poutre situé dans un canal remblayé découverte à Autun

Aujourd'hui petit article pour vous parler un peu du chemin d'un objet depuis sa découverte sur un site jusqu'à sa présentation en musée (sauf s'il finit dans des réserves comme dans la grande majorité des cas).

Lorsque l'on met au jour un objet, on commence par le documenter un maximum sur le terrain. S'il s'agit de tessons ou d'os éparpillés, on va les récupérer dans un sachet qui comprendra les informations de l'unité stratigraphique (U.S.) et de la couche (remblais ou autre) dans lesquelles on les a trouvé. Pour des objets plus complets, des dessins, des photographies et les coordonnées spatiales viennent compléter le tout. Ces derniers peuvent être isolés dans des sachets ou des barquettes individuels si l'objet est d'une taille importante, d'une grande fragilité ou qu'il a été découvert seul ou qu'il n'y a pas eu d'autres objets du même matériaux dans une structure.
Toutes ces informations sont également rapportées sur les fiches des U.S. afin de toujours pouvoir retrouver l'information.

Par la suite, les objets seront nettoyés et recevront pour certains quelques soins pour éviter qu'ils ne se dégradent plus. Le tout dans le but d'être correctement examinés par les spécialistes qui pourront éventuellement fournir diverses informations : fonction de l'objet, datation, lieu de fabrication...

Début de recollage d'un gobelet

Le mobilier recevra des traitements non permanents pour permettre une meilleure conservation et une présentation plus sympathique pour le visiteur. Ces étapes ne sont plus du ressort des archéologues (même si certains sont restaurateurs ou conservateurs). Lors de la présentation de certains matériaux comme le bois, il est important de pouvoir maîtriser certaines variables telles que la température ou l'hydrométrie de l'espace d'exposition (vitrine, salle).

Vitrine de l'exposition ArkéAube avec présence d'un Thermomètre/Hydromètre en bas à gauche