Qu'est-ce que l'archéologie ?

Pour commencer une petite définition provenant du site de l'INRAP : "L’archéologie étudie les civilisations à partir de leurs cultures matérielles. De l’observation à l’interprétation, en passant par la restitution et l’enregistrement, l’archéologie nécessite une somme de savoir et de savoir-faire. "

Crédits : Céline Piret

L'archéologie peut se pratiquer de différentes façons :
- L'archéologie programmée
Elle s'illustre à travers de nombreux chantiers, gérés en général par des universités ou associations agréées par le Ministère de la Culture, de courte durée (3 à 6 semaines) mais qui sont répétés pendant plusieurs années afin de correspondre à un programme de recherche Ces fouilles se déroulent, pour la plupart, entre avril et octobre et font appel à des bénévoles.

- L'archéologie préventive
Elle est le plus gros moteur de découvertes de ces dernières années et se présente par deux aspects : le premier est le diagnostic, obligatoire depuis 2001 (je reviendrai sur la législation plus tard), et en second la fouille à proprement dite.
Le diagnostic est le monopole des structures publiques qu'il s'agisse de l'INRAP et/ou de collectivités territoriales. Il consiste à réaliser de grandes tranchées en quinconces pour sonder 5 à 10% du terrain concerné par un projet de construction (chemin de fer, bâtiment, canal, gazoduc...).

Ensuite c'est au SRA (Service Régional de l'Archéologie) avec l'évaluation scientifique CTRA (Commission Territoriale de la Recherche Archéologique) de prescrire ou non une fouille, trois cas de figure sont alors possibles :
- Le diagnostic est " négatif " : l'État autorise l'aménageur à entreprendre ses travaux. 
- Le diagnostic est " positif " mais l’État considère que les vestiges archéologiques sont mal conservés ou ne présentent pas de réel intérêt scientifique : l'aménageur est autorisé à entreprendre ses travaux. 
- Le diagnostic est " positif " : des vestiges ont été découverts sur tout ou partie de l'emprise du projet. Si l'État juge leur intérêt scientifique et leur état de conservation suffisants, il peut décider de la réalisation d'une fouille archéologique ou de la modification du projet d'aménagement. 
(Le diagnostic a révélé la présence de vestiges exceptionnels devant être conservés in situ : l'État demande à l'aménageur de les intégrer dans son projet d'aménagement. Ce cas de figure est très rare.)
La fouille n'est quand à elle pas forcément réalisée par des services publics, il existe des entreprises privées agrémentées par le Ministère de la Culture qui peuvent réaliser l'opération (j'y reviendrai quand je parlerai des acteurs de l'archéologie).


Comme son nom l'indique, il s'agit d'archéologie réalisée en cours d'eau : rivière, lac, mer... Cette discipline s'est développée depuis les années 1960 avec notamment la création de la Direction des Recherches Archéologiques Sous-Marines, en 1966, puis du Centre National de Recherches archéologiques subaquatiques, en 1980 pour les eaux intérieures (lacs, rivières), qui fusionneront pour donner naissance en 1996 eu DRASSM (Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines) basé à Marseille.

- L'archéologie expérimentale
Il s'agit de tenter à retrouver les gestes des Hommes du passé à travers des expérimentations : taille du silex, métallurgie, techniques de combat (AMHE)... elle grandement représentée par des associations.

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